• Chapitre 1 : Le comportement des acteurs : ménages et entreprises

     

    Chapitre 1 : Le comportement des acteurs : ménages et entreprises

     

    Variation du PIB = variation des stocks + D intérieure hors stock + commerce extérieur

    Le PIB continué de progresser mais de moins en moins vite. La D n'a pas trop changée, mais c'est la baisse de l'I qui a joué dans le ralentissement.

    Ralentissement économique : soutenir l'I ou la conso ?
    On a choisi l'I public (puisque la consommation des ménages n'a pas chuté => les entreprises cessent d'investir et destockent quand la situation économique est mauvaise)


     

    Première partie : La fonction consommation

    A- Rappel de macroéconomie


     

    La concurrence pure et parfaite :
    - atomicité : assez d'intervenants sur le marché pour qu'aucun n'ait la possibilité d'influer sur les Qtés ou les prix (agents preneurs de prix)
    - homogénéité : aucune caractéristique (sauf le prix) ne peut différencier les produits
    - libre entrée : à tout moment, tout agent peut entrer ou sortir d'un marché (absence de coûts perdus comme par exemple des investissements irrécupérables)
    - transparence : tous les agents disposent de toutes les informations sur tous les marchés
    - mobilité : les facteurs de production ont la possibilité de migrer d'un secteur à l'autre.


     

    La fixation d'un prix sur un marché de CPP :

    Marché : rencontre de l'O et de la D => prix
    Mais pour qu'un marché existe : il faut que se rencontre une O et une D pour un même bien pour que se fixe un prix d'échange qui satisfasse les deux parties.

    A. Smith : conciliation des intérêts individuels. Prix = indicateur de rareté relative


     

    L'homo oeconomicus :

    L'individu poursuit son intérêt et est maximisateur (cherche la plus grande satisfaction possible).

    L'utilité est une fonction croissante : plus on consomme un bien, plus la satisfaction augmente. Mais possibilité de dégoût. L'utilité marginale est négative


     

    L'équilibre du consommateur :

    Un agent économique ne peut dépenser plus qu'il ne gagne.

    R ≥ p1X + p2Y

    Si le consommateur sature sa contrainte budgétaire :

    R = p1X + p2Y
    ie : Y = - ( p1 / p2 )X + R / p2


     

    B- la consommation comme fonction du revenu courant


     

    Le rôle du revenu courant :

    Supplément de revenu => participe à l'augmentation de la consommation
    => augmentation du revenu des entreprises
    => entreprises embauchent ou investissent
    => augmentation des salaires
    => augmentation de la consommation des ménages (suivant la PmC)

    => initie une vague de consommation dont l'ampleur est de moins en moins important
    => peu à peu augmentation des revenus plus importante que la somme injectée au départ
    => nécessaire que les agents acceptent de consommer plus quand leur revenu augmente


     

    Le mécanisme multiplicateur :

    Y = C + I
    si C = cY + C0
    alors (...)


     

    C- la prise en compte du temps


     

    Le taux d'intérêt comme rémunération de l'abstinence :

    D'un point de vue micro agent n'a aucune raison de dépenser entièrement son revenu. Recevoir des intérêts liés à son épargne est rationnel économiquement : cela présuppose que l'agent maximise son profit sur plusieurs périodes. (ie : choix intertemporel du consommateur)

    S = consommation différée

    S est fonction croissante du taux d'intérêt réel (qui est le prix de la renonciation à la consommation = rémunération de l'abstinence)

    L'effet de substitution l'emporte sur l'effet de revenu :
    si les intérêts augmentent :
    - épargne moins (parce que l'épargne est mieux rémunérée) => effet de revenu
    - épargne plus (plus intéressant d'épargner aujourd'hui pour consommer plus tard) => effet de substitution

    L'introduction du revenu permanent :

    Milton Friedman en 1958 propose une fonction de consommation macroéconomique sur la base des choix intertemporels des agents. Le consommateur n'est pas un imbécile : sa rationalité l'amène à calculer sur plusieurs périodes ce qu'est son revenu.
    L'épargne (S) permet de lisser la consommation sur plusieurs périodes (même si son revenu courant fluctue)

    Seule contrainte de l'agent : sa contrainte budgétaire intertemporelle (ie: ne pas laisser de dette à sa mort)

    Pour MF ce qui importe c'est le revenu moyen attendu sur plusieurs périodes : le revenu permanent.


     

    Deuxième partie : la fonction investissement

    A- Rappel de microéconomie


     

    La firme comme boîte noire :

    Entrepreneur = agent maximisateur de profit qui cherche à combiner au mieux les facteurs de production pour satisfaire la D qui lui est adressée.
    L'entrepreneur est price-taker => doit développer la meilleure technologie.

    Les facteurs de productions (K ; W) sont substituables par hypothèse (importance du coût relatif du facteur de production)
    Les facteurs sont divisibles


     

    (...)


     

    B- Les modèles d'accélérateurs


     

    L'accélérateur simple (ou fixe) :

    Une variation de la D => une variation de l'I beaucoup plus importante (Clark)
    ie : l'I est plus volatile que la D


     

    L'accélérateur flexible :

    Les entreprise ne désinvestissent pas (elles ne vendent pas leur K), elles vont cesser par contre d'investir.

    Le taux de mobilisation du K => proportion du K mobilisé à un instant donné pour répondre à la D (ie : « tourner ou non à plein régime »). Ne vendent pas leur stock mais utilisent à plus faible proportion leur I.

    L'I est associé à une incertitude de l'évolution future de la D.
    Or toute décision d'I => coûts irréversibles même si vente du K :
    - coût de mise en place du K neuf
    - délais d'apprentissage pour la main d'œuvre

    Csq : l'entreprise ne va pas répondre aussi massivement à une variation de la D que le prédisait le modèle de l'accélérateur simple : incertitude, pari risqué. Lorsque la conjoncture est mauvaise, les entreprises ne vont pas se séparer d'un K coûteux.
    => risquosité ou inertie de l'I

    L'I dépend positivement des variations de la D mais l'accélération dépend négativement des capacités de production inutilisées à la période précédente. Cette inertie est possible grâce aux stocks présents (la variation de l'I est une bonne mesure de l'optimisme de l'investisseur).


     

    C- La fonction d'investissement keynésienne


     

    Le cycle de l'optimisme en environnement incertain :

    Pour Keynes, bien que le dynamisme de la société capitaliste est la capacité d'investir des entrepreneurs, le schéma des NC n'est aps suffisant pour comprendre les périodes de récession.
    => L'I est une variable fondamentale, mais liée à une incertitude radicale

    Pour Keynes, l'I est fondamentalement un pari sur l'avenir quasiment irréversible.

    L'investisseur est confronté à plusieurs incertitudes :
    1- la durée de vie de l'équipement mis en œuvre (incertitude sur l'obsolescence)
    2- comment va évoluer la D
    3- les coûts de production (qu'en sera-t-il des coups de productions des matières premières dans qques années, des salaire ?)
    4- les taux d'intérêts (qui pour Keynes dépendent des politiques monétaires : une hausse des taux quand taux variables = désastreux)


     

    La valeur actualisée nette (Van) :

    (...)

    Si l'entreprise n'a pas de fonds propres => emprunter
    => le coût de l'investissement = taux d'intérêt
    Si fonds propres, idem
    => en acceptant d'investir, l'entrepreneur renonce à la somme qu'elle aurait reçue en plaçant sur le marché financier


     

    Le concept d'efficacité marginale et rôle du taux d'intérêt :

    Quand le taux d'intérêt augmente, la Van diminue et devient négative.

    L'EmK = taux d'intérêt très spécifique qui annule la valeur actualisée nette
    C'est le taux d'intérêt maximal qu'une entreprise peut accepter de payer pour obtenir des fonds sans faire de pertes.

    (cf courbe)

    Chez les keynésiens, le taux d'intérêt est monétaire (prix de la renonciation à la liquidité)
    Chez les NC, il est réel (prix du renoncement à la consommation présente).


     

    D- Influence des marchés financiers


     

    Le q de Tobin :

    Chapitre 12 de la Théorie générale (Keynes) : « Il serait absurde de créer une entreprise nouvelle à un certain coût si on peut acquérir à coût moindre une entreprise existante de même genre. »
    => lorsque l'entrepreneur veut accroître sa capacité de production :
    - investissement dans du neuf
    - racheter un entreprise existante (ex. OPA)

    Le prix du neuf : sur le marché de l'équipement
    Le prix d'une entreprise : dépend de sa valeur sur les marchés financiers qui en théorie évaluent parfaitement sa valeur :
    - valeur de l'action (valeur d'une fraction du K)
    - dividende (fraction du bénéfice) : plus il est élevé, plus l'action est désirée

    La valeur de l'action (= somme des dividendes futures en valeur actualisée) dépend du dividende attendu.

    On va comparer ce que coûte un I neuf et un I déjà existant :

    q = valeur de l'occasion / valeur comptable

    si q > 1 : préférable d'acheter du neuf
    si q < 1 : préférable d'acheter une entreprise déjà existante


     

    La question de l'attractivité :

    Mondialisation au sens propre : recomposition des investissement à l'échelle internationale.
    On parle de DIPP (Division Internationale de Processus Productifs) => amène les États à une concurrence forte pour maîtriser les secteurs de production.

    Les entreprises choisissent des lieux pour la production traditionnellement en fonction des avantages comparatifs. Différents facteurs :
    - coût du travail (coût de production bas). Mais facteur insuffisant pour la dynamique des IDE
    - le marché potentiel : investir là où on pense pouvoir vendre
    - la fiscalité (attractivité ou non) significatif mais non déterminant (sinon tout la production serait en pays baltes)
    - qualité des infrastructures : les modèles de croissance endogène ont montré que la rentabilité des I privés sont renforcés par les infrastructures publiques (ie : mieux vaut qu'il y ait des routes).
    - Le capital humain : capacité à mobiliser la main d'œuvre (en bonne santé)

    => tous ces arguments jouent en même temps. Il semble que dans la dynamique récente, c'est la capacité à capter un marché potentiel qui joue un rôle majeur (là où se développe un marché).

    FONTAGNIÉ et LORENZI montrent que le phénomène de délocalisation est marginal, et même que « c'est la première fois dans l'histoire que les plus dynamiques sont ceux dont les coûts de production sont les plus bas. »

    France souvent très bien classé pour l'attractivité (1er ou 2e en Europe, 5e au monde) : qualité du territoire et de la main d'œuvre. Mais reçoit moins d'investissement qu'elle n'en dépense à l'étranger.


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